L'Art de la Brofrérie

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    [Roman] Bilan lecture : juin 2019

    louji
    louji
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    Messages : 513
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    [Roman] Bilan lecture : juin 2019 Empty [Roman] Bilan lecture : juin 2019

    Message par louji Ven 12 Juil - 22:36

    Hewlow. Dans la continuité de mon bilan manga/BD/comics, je vous propose un retour sur mes lectures de juin en termes de romans ^-^




    Bilan lecture : juin 2019 (romans)





    Du coup, j'ai lu 5 romans : Ma dernière chance s'appelle Billy D., Les Aventuriers de la Mer - Intrégale 1, Sauvages, L'Assassin Royal 2e cycle - Intégrales 1 & 2


    Pour ce qui est de L'Assassin Royal 2e cycle - Intégrales 1 & 2, il s'agit d'une relecture, donc je ne ferai pas de retour dessus ^^




    Les Aventuriers de la Mer - Intégrale 1



    [Roman] Bilan lecture : juin 2019 Les-aventuriers-de-la-mer---integrale-tome-1-l-arche-des-ombres-733624


    Les Aventuriers de la Mer
    Robin Hobb
    Éditions J'ai lu
    Fantasy

    Moi qui ai adoré les cycles de L’Assassin Royal, j’ai pris du temps avant de me lancer dans la lecture des Aventuriers de la Mer, trilogie prenant place dans le même univers que l’AR et au milieu des deux premières trilogies de l’AR (compliqué ? En gros, ça fait : 1e trilogie Assassin Royal – Trilogie Aventuriers de la Mer – 2e trilogie Assassin Royal (- 3e trilogie Assassin Royal)). Et j’ai regretté de pas avoir lu avant ! Effectivement, il s’écoule 15 ans entre les deux trilogies de l’AR et les Aventuriers de la Mer les comblent en partie, mettant en scène des personnages que l’on retrouve ensuite dans l’AR (notamment dans Le Fou et l’Assassin, dernière trilogie de l’AR). Et je pense que j’aurais bien mieux apprécié et compris les personnages croisés dans le Fou et l’Assassin si j’avais lu les Aventuriers de la Mer avant… enfin, tant pis.
    J’en ai pensé quoi, finalement ? Benkecétébi1kool. Quelques longueurs à la lecture, avec des dialogues redondants, des états de conscience des personnages qui se répètent, des scènes plus ou moins longuettes… mais, globalement, chaque discussion, chaque action, chaque scène a son impact sur la narration du livre (une idée de « destin » qui sied bien à l’univers de R. Hobb) et mène à ce final dingos du tome 1. Si j’ai pris mon temps pour lire les ¾ du livre (il est plutôt costaud faut dire), le dernier quart a été dévoré en une soirée tant les événements, les personnages, convergeaient dans une même direction pour se rencontrer en explosant.
    Ce tome 1 a un goût d’introduction des personnages (R. Hobb ayant analysé et présenté ses personnages le plus finement possible, mettant aussi bien en scène une jeune femme égoïste, mais indépendante, un homme autant dévoré d’ambition que d’affres du passé, un père de famille persuadé qu’il faut éloigner les femmes de la gestion de la société pour les protéger des souffrances de celle-ci, une Vivenef (un bateau vivant quwé) déchirée entre ses peurs et ses espoirs, une enfant souhaitant devenir une adulte trop tôt au goût de sa mère, un jeune homme écartelé entre sa foi et ses devoirs… bref, des personnages aussi variés que hauts en couleur, avec jamais un personnage qui ne semble creux) mais promet pour les deux prochains tomes un concentré d’action, d’approfondissement des personnages et de convergences des événements.


    Sauvages



    [Roman] Bilan lecture : juin 2019 Sauvag10


    Sauvages
    Nathalie Bernard
    Éditions Thierry Magnier
    Roman ado/YA

    Lecture un peu surprise pour moi, car je ne connaissais pas l’ouvrage avant de l’avoir entre les mains. Je ne savais pas à quoi m’attendre, ayant eu assez peu de retours dessus. Le résumé indiquait néanmoins qu’on allait avoir affaire à un sujet aussi tabou que délicat : les camps « d’occidentalisation » des Amérindiens au Québec au XXe siècle (ça en fait des infos). Je ne connaissais donc rien à ces histoires de camp et ai eu l’impression de replonger dans l’enfer de la colonisation des Amériques pendant les Temps Modernes. Ici, pas de déportation, d’exécution ou de génocide, mais toujours l’avidité et la cruauté humaines. Jonas, le personnage principal, n’est plus qu’à quelques mois de sa sortie du camp. Il travaille dur, garde la bouche close malgré les violences dont il est témoin, malgré les horreurs qu’il soupçonne, subit en silence et complote dans l’ombre… car Jonas finit par craquer après avoir surpris un crime sans nom à l’encontre de l’un de ses camarades. Commence alors pour les garçons une course effrénée à travers la toundra canadienne, une course qui leur permettra d’être libre ou de finir six pieds sous terre.
    Si l’écriture m’a semblé parfois maladroite ou assez banale, j’ai adoré le thème abordé, car c’est un sujet que je ne connaissais pas du tout et sur lequel j’ai aimé être sensibilisée. Jonas me semblait parfois compliqué à suivre, car pas évident sur ce qu’il ressentait ou vivait. Les autres personnages, notamment Gabriel et le bûcheron, sont assez développés pour que l’on s’attache à eux.
    L’ambiance est dans l’idée du huis-clos, avec des événements que Jonas suppose, mais ne peut vérifier, une aura hivernale et angoissante… Les quelques bribes de mythologie amérindienne et de souvenirs heureux viennent alléger cette tension, mais elle reste prégnante jusqu’à la fin du bouquin, que l’on referme avec une petite boule au ventre en songeant à toutes les personnes qui ont réellement subi ces camps.


    Ma dernière chance s'appelle Billy D.



    [Roman] Bilan lecture : juin 2019 Ma-derniere-chance-s-appelle-billy-d-1217377


    Ma dernière chance s'appelle Billy D.
    Erin Lange
    Éditons l'École des Loisirs
    Roman ado/YA

    Une autre fiction ado que je ne connaissais pas et que j’ai découvert lors de sa parution en format poche. Celle-ci m’attirait encore plus que Sauvages pour son résumé, qui parlait de sujets dont je suis plus familière. Je suis effectivement vraiment fan des romans young adult qui traitent des relations marginales et ne se contentent pas d’étaler la vie d’ados stéréotypés à mort et sans profondeur complexe (lisez Boys don’t cry, I Hunt Killers, Kaleb, Sauveur & Fils, George le monde et moi, si vous pouvez, parce qu’ils sont vraiment cool et chacun dans leur genre 0/).
    Bon Ma dernière chance s’appelle Billy D. ça donne quoi ? Ben je dirais que c’est avant tout surprenant, car le résumé a beau nous préparer, on en reste pas moins déconcertés par la relation Dane/Billy et par… leurs étranges façons de faire. En même temps, quand on met ensemble un ado aussi bagarreur que futé et un autre aussi différent que normal. Parce que Billy rejette assez brutalement sa trisomie, tout en étant douloureusement conscient de sa différence. Quant à Dane, il cache ses émotions derrière un visage de marbre et des poings crispés, impulsif et sanguin comme jamais. C’est un duo complètement barge qui est vite amené à réaliser les 400 coups et, surtout, à se lancer sur la trace du père de Billy, disparu depuis quelques temps.
    Sans en dire plus sur l’histoire, question forme, c’est très sympa, il y a un bon équilibre entre action, dialogues, pensées, descriptions… On ne s’ennuie pas, les mystères autour du passé des deux protagonistes apportent leur lot de suspens, des thèmes assez douloureux (absence de parent/ homoparentalité/ violences conjugales/ handicap…) sont abordés avec justesse et sans tabous. C’est le genre de récit que j’apprécie vraiment, qui me donne envie de continuer à lire du YA aussi longtemps que possible et qui donne envie de serrer très très fort ces deux nigauds de Billy et Dane, parce qu’ils le méritent et qu’ils sont adorables, chacun à sa manière.

      La date/heure actuelle est Sam 27 Avr - 8:46